Littérature "Python"

Nathalie Azoulay a écrit un livre intitulé “Python”. Je ne l’ai pas lu, mais je trouve certaines remarques de l’écrivaine assez intéressantes dans l’émission “La grande librairie” du 7 février (Jean-Christophe Rufin, Asma Mhalla, Raphaël Enthoven, Nathalie Azoulai et Raphaël Gaillard en replay - La grande librairie)

Le bouquin : Python (2024) – Nathalie Azoulai

Ca change un peu des sujets techniques :wink:

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J’avais feuilleté quelques pages en libre accès quand c’était sorti, j’avais trouvé ça assez étrange (si ce n’est méprisant) quand même. Mais ce n’étaient que les premières pages, aucune idée de comment ça évolue ensuite.

Je bafouille, je propose de servir toute la tablée mais
mon esprit divague, les mots défilent, Boris a codé toute
la nuit… la nuit… le code… Boris aurait pu avoir dansé,
bu ou baisé toute la nuit, des choses normales pour un
jeune homme de son âge et qu’on aurait comprises, mais
non, Pierre a dit codé.
extraits

Python est le récit fascinant d’une séduction contrariée pour le « nouveau monde » informatique, son langage, la puissance et la jeunesse qui lui sont associées. L’enquête se fait progressivement plus intime et trouble, jusqu’à révéler une autre séduction.
Editions P.O.L - Python - Nathalie Azoulai

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J’avoue, j’ai regardé un bout de la vidéo du site du livre et ça tourne pas mal autour des “jeunes hommes”.
Un moment de l’émission TV m’avait paru intéressant, je tâcherai d’en extraire le verbatim ici.

moi je l’ai lu, et vraiment j’ai pas du tout aimé. il y a un côté “zoo” (il manque que les cacahuètes à jeter aux animaux) dans ce livre qui m’a beaucoup déplu. et en fait, dans cette émission dont tu parles, elle cite presque des pans entiers de son livre pour répondre aux questions de l’animateur.

et en fait elle creuse assez peu au-delà de cette espece de fascination du “codeur” qui “code code code” qu’elle décrit dès le début, mais ne va jamais au-delà. d’ailleurs, la représentation qu’elle se fait du développeur (parce qu’en fait, c’est ça, son livre, c’est une espece de fausse enquête sociologique romanesque qui vise à donner sa vision du développeur) est tellement stéréotypée que ça m’a complètement sorti de la lecture. alors j’ai persévéré parce que je suis pas du genre à mettre 20 balles dans un livre pour ne pas le lire, en me disant que a finirait par prendre un peu de profondeur, mais clairement, bah non.

bon vous me direz, je suis pas un grand lecteur, mais là vraiment, si le livre est bon, j’ai pas compris en quoi.

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Merci pour ce retour ! Je me demandais justement si j’allais acheter le livre ou pas. C’est dommage qu’on en reste encore à des caricatures, mais un jour ça devrait s’améliorer j’espère.

Merci pour votre retour, que je trouve très éclairant et percutant, que je vous encourage bien évidemment à poster en l’état sur FNAC ou bien sur Amazon.

Je suis extrêmement déçu de découvrir que quelqu’un traite le métier du développeur (ou celui de l’informaticien en général ; ou un métier quelconque !) avec les codes de la télé-réalité insolite tendance trash et cliché sur cliché. Le «codeur» qui «code code code» comme un forcené, c’est quoi cet exotisme post-colonial à deux balles ?! Voyons, on ne rédige pas une «enquête» sur une profession sur le ton avec lequel on décrirait des bêtes de foire. Qu’elle essaye donc de dire que les enseignant⋅es passent leur vie à «noter noter noter» ; que les infirmières, les médecins, ne font que «se désinfecter se désinfecter se désinfecter» à longueur de leurs gardes ; que les jugent se passionnent pour «condamner condamner condamner»… Il y a fort à parier que ça réagirait (un petit peu) dans les milieux concernés.

C’est à se demander si nous, informaticiens, ne sommes vraiment pas des «privilégiés», perchés dans les stratosphères et déconnectés de la réalité quotidienne puisque, contrairement à d’autres professions «historiques», nous n’avons même pas un syndicat national pour réagir et réfuter, ne serait-ce que pour la beauté du geste, lorsque quelqu’un publie de pareilles inepties.

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C’est pas un peu neo-libéral comme conseil ?

Je n’ai pas de compte Amazon, alors j’ai lu « je vous encourage bien évidemment à créer un compte Amazon », ma réaction ? HAHA, « Bein, non. »

C’est vrai qu’on mérite que notre métier soit mieux traité par les auteurs, mais on mérite aussi que notre code soit utilisé pour autre chose que :

Enfin tu me diras, c’est pas en arrêtant d’utiliser Amazon que des développeurs vont arrêter de coder des logiciels pour surveiller les employés…

Mais qui sont ces gens qui acceptent de coder ça ? « Mon code poussera des milliers d’employés au suicide… mais le Businessman sera content, c’est essentiel. »

Tiens, si l’autrice nous lit, elle aura plus plein de vrai bonnes idées pour enquêter sur les développeurs… c’est cadeau.

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